Crédits : cripsow Avatar : Clara Alonso Messages : 51
Sujet: (F/LIBRE) LAURA SCHULLER - Ven 14 Déc - 17:43
Citation :
COPYRIGHT MIDNIGHT WRAITH
Prénom Prénom Jiménez
NOM : Jiménez, l'autre prénom au choix; PRENOM(S) : au choix, je l'appelle Soledad pour le scéna - ce qui veut tristesse en espagnol et du coup ça a aucun rapport vu qu'elle est brésilienne - ; AGE : 20 ans; NATIONALITÉ : brésilienne; LIEU DE NAISSANCE : au choix; ANCIEN MÉTIER : étudiante; ARRIVÉE A YUNGDUNG : arrivée toute récente, par des amis de la famille et via sa belle-mère; CARACTÈRE : assez libre, je voyais quelqu'un d'assez maladroit, pas méchante pour deux sous et timide, mais lisez plutôt la suite pour avoir une idée de personnage; GROUPE : the ghost inside; RANG : little dream; AVATAR : Laura Schuller, assez négociable, j'adore vraiment Laura et je trouve qu'elle correspond au rôle ( son sourire, surtout!) ; mais on peut toujours en discuter.
« our story begin »
La mère de Soledad est morte alors qu'elle était très jeune, elle a appris plus tard que c'était un suicide parce qu'elle avait découvert que son mari la trompait au point d'avoir une deuxième fille du même âge que Soledad en cachette (Wanda). Soledad a toujours fait un peu tâche dans le décor, une brésilienne rousse qui bronze mal, c'est pas commun. Et puis, son père ne s'occupait pas bien d'elle, elle était toujours dans son monde, et elle y est resté un petit bout de temps. Au bout de quelques années, son père décide de vivre officiellement avec la femme avec qui il a trompé la mère de Soledad, et c'est ainsi que Wanda et Soledad se trouvent plus ou moins liées. Cependant, elles ne sont pas très liées, ça a toujours été bizarre entre elles, et quand Soledad commence à se faire persécuter de plus en plus violemment par les autres, Wanda ne fait rien ; elle est seule au monde, et ce n'est pas son père qui n'a jamais su s'occuper d'elle qui va la défendre, ni cette belle mère dont elle a du mal à accepter l'existence. Cependant, lorsque la jeune rousse commence à avoir des bleus apparents, c'est elle qui l'aide à sa façon, en lui achetant des produits pharmaceutiques ; et quand elle tente de se suicider, c'est elle qui décide de l'envoyer ici, à Yundung.
« forbidden friendship »
« (...) Lamentable, lamentable, tu m'entends ?! Tu me dégoûtes, tu le sais ça ? J'ai honte, honte de toi ! Tu le savais ! Tu savais tout, depuis le début, bien avant moi, même ! Et tu n'as rien fait. Rien! » Je détourne le regard, mal à l'aise. Ma mère a toujours été stricte à sa façon, et jusqu'ici, on avait toujours dit que j'étais bien élevée. Là, c'était elle qui me reprochait mon manque d'éducation. La colère et la honte se battaient en duel à l'intérieur de moi, alors je me taisais. Elle avait raison. Je n'avais rien fait. Rien. Mais qu'aurais-je dû faire ? Soledad fait partie de ces pauvres filles larmoyantes, toujours dans un autre monde que le nôtre, et parfois, on aurait vraiment dit qu'elle cherchait tout ça. Le genre de fille qui, plus tard, serait indéniablement attirée par les mecs violents qui la battront, sans que ça ne soit une forme de sado-masochisme. Née pour être malheureuse. J'aurais dû me dresser, moi, devant une ville en entière, pour lui tenir la main et soutenir cette fille bizarre, trop décalée pour que ça en soit "attachant". On n'a pas idée d'être rousse dans ce monde de clichés. Soledad et moi, c'était une indifférence feinte, une cohabitation forcée et un père commun. Le reste, c'était le silence. Je savais ce qu'elle aimait manger le matin, quel dentifrice elle utilisait, son tour de poitrine et le nombre de paires de chaussures qu'elle possédait, mais ce n'était pas pour autant que je la connaissais. Elle m'apprécie pour mes silences, pour mes regards fuyant qu'elle préférait à la pitié. Quelque part, elle me remerciait de n'avoir jamais vraiment essayé de la connaître. J'étais trop indifférente, je l'ai toujours été. Elle avait connu ces faux amis dont elle ne s'était jamais méfiée, et qui l'avaient par la suite descendue au plus bas. C'était une norme, dans la quartier. Soledad était bizarre, toute seule et c'était comme ça, fallait pas chercher à comprendre. Ni à la comprendre. Elle n'avait jamais rien eu de ce mystère attractif qu'on ne voit que dans les livres ; et n'était belle que lorsqu'elle souriait, ce qui avait fini par ne plus arriver. Le reste du temps, elle avait les yeux gonflés par les larmes, les cheveux en pétard ou collé par une substance douteuse, qu'on crétin lui avait versé dessus. Elle n'avait pas d'excellentes notes ; comment aurait-elle pu avec ces persécuteurs qui l'empêchaient de se concentrer ? Elle n'était même plus bien à la maison, dans son fauteuil orange favori, parce que ça la hantait.
Et puis il y a eu sa silhouette sur le toit, et son corps qui oscille au dessus du vide un peu trop souvent, un peu trop longtemps. Il n'y a que ma mère qui se souciait d'elle. Elle me glissait des mots, des fois, me posait des question sur elle. Je crois qu'elle aurait aimé avoir une famille unie ; mais rien qu'avec notre père, qui nous était étranger à toutes les deux ; c'était foutu. « Où est Soledad ? » me demandait souvent ma mère, alors que je rentrais à la maison avant elle. J'haussais les épaules, indifférente comme toujours. Elle était grande, je me disais. Elle était libre, elle faisait ce qu'elle voulait. Pendant un temps, j'y ai vraiment cru. Et puis, j'ai arrêté de me mentir. Soledad était enchaînée, quoi qu'elle fasse ; et elle n'avait jamais pu faire ce qu'elle désirait. Il y avait toujours quelqu'un pour se dresser face à elle, sur sa route, comme ça, pour rien, juste parce que c'est elle, et que tout le monde le fait, alors pourquoi pas ? Et puis ça défoule. Moi, je ne lui faisais rien, j'étais une des rares seules. Je faisais rien. Rien du tout. J'y ai pensé, quelques fois. ça m'effleurait l'esprit, et puis ça repartait. Je me disais que ça finirait par s'arrêter tout seul. Que tout irait bien pour elle. C'est son sang sur la moquette qui m'a fait réaliser qu'elle était finie depuis longtemps, mais qu'elle s'était refusée de voir les choses en face ; parce que dans son monde, ça devait surement être différent. Ma mère m'avait demandé où elle était, ce soir là, comme n'importe quel autre jour. J'avais haussé les épaules, comme d'habitude, parce que je m'en fichais. Je n'ai rien fait pour essayer de lui répondre, je n'ai pas cherché à faire quoi que ce soit. On ne sait pas qui l'a trouvée. Peut-être un jeune qui avait pitié d'elle, peut-être un tortionnaire qui ne voulait pas voir sa poupée vaudou partir si tôt, ou alors quelqu'un qui ne la connaissait pas du tout. Je suis rentrée dans sa chambre, ce soir là, après avoir appris pour sa tentative de suicide. Je n'avais pas la force de l'affronter à l’hôpital, mais pour la première fois de ma vie, j'ai voulu apprendre à la connaître. Et là, j'ai vu les traces de sang sur la moquette, qu'elle avait tenté d'effacer maladroitement avec un mouchoir. Elle n'était pas du genre à se scarifier ; elle n'en était juste pas à son premier essai.
Je n'ai rien fait. Rien, et encore aujourd'hui je refuse de porter la responsabilité de sa maltraitance. Ma mère refuse de me parler jusqu'à ce que ça n'aille pas mieux avec elle. Moi j'y crois pas, de ces histoire de Tibet aux bienfaits sur tous les points. Je suis dans un appartement avec elle, et pour l'instant rien n'a changé, entre nous. Il y a toujours cette indifférence entre nous.